La fin des bureaux physiques ? 

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Ces deux confinements consécutifs nous auront bien appris une chose : le télétravail, ce n’est pas si mal et c’est même parfois bien pratique ! Il est désormais possible de travailler de chez soi, mais surtout de partout, à condition d’avoir une bonne connexion internet. Mais alors a-t-on vraiment besoin des bureaux physiques ? 

Nombreux sont ceux à s’être réjouis en apprenant le passage au télétravail généralisé. Quoi de mieux que de pouvoir rester au lit une petite heure de plus, de ne pas avoir à perdre de temps dans les transports, d’être dispensé de cravate pendant plus d’un mois ? 

Alors pourquoi s’en plaint-on encore ? Pourquoi sommes-nous encore nombreux à vouloir retourner au bureau ? Sommes-nous vraiment prêts à y renoncer ?

 

Le bureau reste toujours un lieux incontournable pour une entreprise 

En effet, le bureau est un lieu de socialisation, dans lequel on réalise des rencontres. On s’habitue rapidement aux petites habitudes de nos collègues, avec lesquels nous entretenons des liens sociaux. Nous échangeons des idées, des données précieuses, qui font l’âme même de l’entreprise. Le bureau permet à notre créativité de s’exprimer, et aux tâches collectives de pouvoir être réalisées. 

Tandis qu’en télétravail, ces échanges sont peu à peu espacés et deviennent de plus en plus rares. L’isolement chez soi, empêchant les rencontres, peut avoir des effets néfastes sur le moral et l’épanouissement personnel. Et seuls les échanges en face à face permettent d’éviter cet isolement. 

Le bureau, comme l’école, reste indispensable pour conserver l’engagement et la motivation des personnes qui y travaillent. Si les réunions (ou les cours) en visio-conférence peuvent être efficaces pour pallier temporairement la crise, à long terme, cela résultera en une baisse de motivation et un décrochage.  

 

Au bureau, les inégalités sociales sont effacées

Au bureau, que vous viviez dans une chambre de bonne de 15m2 en banlieue ou un 200m2 dans le centre, tout le monde travaille dans les mêmes conditions. Tandis qu’en télétravail, les inégalités sociales sont accrues. Que ce soit dû à la taille du logement, à la vie en colocation ou encore à l’accès au réseau et à internet, les conditions matérielles des employés diffèrent. 

Les inégalités peuvent également apparaître différemment. En effet, il est bien plus difficile d’apprendre le métier et de s’intégrer dans une équipe en télétravail. Ainsi les jeunes diplômés souffrent davantage de cette crise que leurs aînés. 

Le bureau permet donc d’exploiter bien mieux notre potentiel, à l’abri des bruits, et de mélanger les différences pour exploiter les diversités.

 

Le bureau va devoir s’adapter aux mutations enclenchées par la crise du COVID-19

Au fil de l’histoire, le bureau tayloriste rationnel et axé sur la maximisation de la productivité, est remplacé par un bureau plus confortable et favorisant la socialisation et les interactions humaines. Aujourd’hui les bureaux deviennent de plus en plus flexibles : il est désormais possible de faire de tout lieu un espace de travail potentiel à condition qu’il soit pourvu de réseau et de wifi. Les besoins ont également évolué vers plus de confort et d’interaction : espaces de réunion, de réflexion, de détente…

L’épidémie du COVID-19 marque un tournant dans l’histoire du bureau. Elle a déclenché une crise économique virulente, mais a également forcé le marché du bureau à s’adapter à la généralisation du télétravail et à la mise en place de nouvelles normes de sécurité. Ces mutations devraient perdurer à long terme mais les bureaux resteront un lieu de partage et de socialisation pour les entreprises. 

Les bureaux deviendront moins austères pour que les équipes s’y plaisent au risque de se dépeupler. Les entreprises utiliseront plus habilement le télétravail, qui pourra concerner un ou 2 jours par semaine avec comme conséquence des postes plus nomades au sein des espaces. Face à l’incertitude des prochains mois, les entreprises opteront sûrement pour les solutions de flexoffice, moins contraignantes que les baux traditionnels.

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